Depuis quelques années, l’activité VTC ou « voiture de transport avec chauffeur » prend de l’ampleur sur le marché du transport terrestre. C’est une activité très exigeante, tout autant que celle des taxis. Sauf qu’elle est souvent catégorisée sous le label de « premium taxi ». Dans ce cas, le métier de chauffeur VTC est paramétré selon des exigences bien plus spécialisées que celles imposées aux chauffeurs de taxi. À cet effet, quelles sont donc ces exigences à remplir pour devenir chauffeur VTC agréé ?
Les obligations de formation spécifiques
Le chauffeur VTC est un chauffeur privé. Autrement dit, l’activité s’adresse à une clientèle privilégiée. Les attentes de cette clientèle dépassent nettement les compétences et les attributions d’un chauffeur de taxi. En effet, elles se rapprochent davantage de celles des chauffeurs personnels.
Ainsi, pour devenir chauffeur VTC, il est impératif de passer, mais surtout de réussir, un examen spécifique. 7 épreuves constituent cet examen. Celles-ci se présentent sous la forme d’un QCM et d’un QCR. Elles sont notamment relatives à la réglementation des transports et à la compréhension du développement commercial de l’activité VTC.
Étant donné la difficulté des examens à passer, une formation est fortement conseillée. Vous pouvez l’effectuer dans les centres spécialisés pour le métier de chauffeur. L’enseignement y est rigoureux et prodigué par des encadreurs compétents et professionnels. Toutefois, avant de vous inscrire, mieux vaut vous préparer concernant le budget. En effet, les prix de formation pour devenir chauffeur VTC sont plus élevés.
Après la réussite à l’examen, le chauffeur VTC est obligatoirement tenu de suivre un stage de formation continue tous les 5 ans. Les candidats ayant réussi leur examen se voient octroyer une carte professionnelle VTC.
La carte professionnelle VTC
La carte professionnelle VTC vous fait valoir vos droits et vos obligations en tant que chauffeur VTC. Elle vous servira dans l’exercice de votre activité professionnelle. Cependant, certaines conditions sont encore à remplir avant l’obtention de la carte VTC. Le futur chauffeur VTC doit ainsi remplir les conditions suivantes :
- Avoir un permis B depuis plus de 3 ans. Les candidats qui viennent juste d’avoir leur permis sont ainsi écartés.
- Avoir un minimum de connaissance sur la prévention et secours civiques
- Être en bonne santé, à la fois physique et mentale
- Réussir l’examen VTC
- Avoir un bulletin n°2 du casier judiciaire sans incident
Si toutes ces formalités sont effectives, la carte VTC est délivrée sous un délai de 3 mois, au maximum, après la procédure de demande. Celle-ci est à adresser à l’attention de la préfecture de police de la localité où habite le candidat.
L’inscription au registre VTC
Une fois que vous avez passé votre examen VTC et que vous obtenez votre carte VTC, il est maintenant de vous inscrire au registre VTC. Pour ce faire, les documents suivants sont à présenter obligatoirement :
- L’attestation de la carte grise de la voiture
- La carte professionnelle VTC
- Une attestation d’immatriculation de votre entreprise
- Une attestation d’assurance de la responsabilité civile
Il est à noter que l’inscription à ce registre VTC nécessite des frais. Ils restent néanmoins abordables par rapport aux frais de formation VTC. En France, ils sont fixés à 170 euros.
Par ailleurs, vous n’obtenez pas la réponse de suite, mais seulement après environ 1 mois après la soumission des attestations susmentionnées. Une fois l’inscription au registre confirmée, vous pouvez exercer le métier de chauffeur VTC en toute légalité.
Toutefois, quelques dispositions minimes, mais importantes sont à respecter. Par exemple, vous devez coller les macarons sur le pare-brise du côté conducteur, et sur la vitre arrière, pour concrétiser votre statut.
L’obligation d’avoir un statut juridique
Le VTC est une activité comme les autres, la personne ou la société qui propose ce service au public doit avoir un statut juridique. Ce qui signifie que le chauffeur VTC, ou son employeur direct se trouvent dans l’obligation d’immatriculer la société.
Le choix du statut juridique varie selon les convenances de chacun. L’exemple le plus commun est le statut d’autoentrepreneur. En effet, ce statut correspond mieux au fait que c’est le chauffeur lui-même qui bénéficie des revenus générés par son activité professionnelle. Toutefois, ce statut juridique est limité en matière de chiffre d’affaires. Mieux vaut se renseigner avant de choisir le statut de son activité, ou demander l’avis d’un expert fiscaliste.
Afin de récapituler, 4 étapes principales pour devenir chauffeur VTC : la réussite aux examens, l’obtention de la carte VTC, l’inscription au registre et l’immatriculation juridique. L’activité est un type de business très rentable pour ceux qui veulent investir efficacement leur argent. C’est également un bon moyen de promouvoir l’entrepreneuriat.