Y a-t-il des animaux venimeux en République dominicaine ?

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Ecrit par alizee

La réponse est oui.

La population locale dominicaine affirme souvent qu’il n’y a pas d’animaux venimeux dans le pays. En effet, comparée à certaines parties du continent, comme les déserts d’Amérique du Nord, la jungle d’Amérique centrale ou l’Amazonie, cette île ne présente pas de danger majeur pour l’homme en cas de contact avec la nature. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas d’animaux venimeux sur l’île.

Il convient de noter que venimeux n’est pas synonyme de mortel, mais les accidents peuvent cependant être très douloureux.

Toutefois, certaines conditions peuvent aggraver une piqûre et même entraîner la mort, par exemple un choc anaphylactique ou une réaction allergique grave, même en cas de piqûre d’abeille.

Il ne s’agit pas ici de classer le danger, ni de vous donner des cauchemars.

Voici quelques-uns des animaux qui possèdent du venin pour chasser et se défendre, et dont certains sont d’excellents combattants contre des nuisibles.

Notre biodiversité comprend une rareté de la nature, l’extraordinaire Solenodon, un fossile vivant qui possède deux dents creuses à partir desquelles il injecte du venin pour chasser et combattre les autres de son espèce, et qui ne partage cette caractéristique qu’avec l’ornithorynque mâle et la musaraigne à queue courte.

L’une des piqûres les plus douloureuses sur la plage est celle de la raie pastenague, qui utilise son dard lorsqu’on marche sur elle. Un venin qui provoque une forte douleur qui se propage lentement dans le corps et qui peut durer des heures. (Ce danger menace dans certaines zones près de l’île de Saona).

La rare couleuvre d’esculape, un reptile endémique qui, malgré son apparence de cobra lorsqu’il montre son capuchon, n’est pas dangereux pour l’homme. Elle peut certes injecter du venin, mais c’est difficile car ses crocs se trouvent à l’arrière de sa mâchoire. Cette espèce a mordu le biologiste Robert Ortiz et ses collègues à quatre reprises sans injecter de venin.

Pour certaines espèces, la mort par le venin dépend plutôt de complications ou de l’absence de traitement, comme dans le cas de la morsure de la veuve noire, de la mygale et de la rare frégate portugaise.

Des biologistes et des scientifiques ont été consultés afin d’établir une courte liste de quelques espèces qui possèdent un venin allant des troubles cutanés à la mort possible à la suite de complications.

Une Cassiopée dans le canal Catuano (Photo : Marvin del Cid)

15. Cassiopée / Aquaviva

Les méduses marines sont pélagiques et ont un corps gélatineux en forme de cloche ou de parapluie. Les Cassiopeia sont également connues sous le nom de méduses inversées. On les trouve régulièrement dans les eaux peu profondes et dans les mangroves, sur le fond. Leur piqûre peut passer inaperçue sous la forme d’une sensation cutanée désagréable qui disparaît après un court laps de temps. En revanche, chez les espèces de méduses à tentacules, la toxicité des piqûres varie selon l’espèce. La piqûre peut être douloureuse et provoquer une sensation de brûlure passagère.

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La toxicité de la piqûre de méduse varie d’une espèce à l’autre. La plupart des méduses rencontrées par les nageurs provoquent des piqûres qui sont douloureuses et qui brûlent, mais seulement de manière temporaire.

A maco pempén (Photo : Timoteo Estevez)

14. Maco Pempén, Rhinella marina

Il est également connu sous le nom de macaque de canne et a été importé d’Amérique centrale pour lutter contre les parasites dans les plantations de canne à sucre. Il (le crapaud) a des glandes derrière les yeux et sur le dos qui sécrètent un poison puissant lorsqu’il se sent menacé. Mortel pour les prédateurs et les humains uniquement en cas d’ingestion. (Note de la rédaction : ce sont surtout les chiens qui avalent souvent ces amphibiens, ils doivent être traités immédiatement, sinon ils meurent).

Une guêpe chevaline (Photo : Marvin del Cid)

13. Guêpe chevaline, Polistes major major

Sur l’indice de douleur de Schmidt pour les piqûres d’insectes, qui va de 1 à 4, elle occupe la première place, soit le niveau le plus bas de l’échelle. Les guêpes jaunes et noires ne sont pas agressives, mais elles attaquent souvent pour défendre leur nid ou lorsqu’elles se sentent menacées. Contrairement à l’abeille mellifère, qui ne pique qu’une seule fois, ce guêpier peut piquer plusieurs fois en une seule attaque. Les humains sont souvent piqués lorsqu’ils passent à côté d’un nid sans s’en apercevoir.

12. Le mille-pattes, Scolopendra gigantea

Le mille-pattes est un insecte présent partout et il en existe plus de 3 000 espèces dans le monde. Ce sont des carnivores et pour capturer leurs proies, ils ont développé des pièces buccales qui sécrètent du poison. Ils peuvent mesurer jusqu’à 25 centimètres de long.

Une morsure de mille-pattes est généralement douloureuse, provoque un gonflement et une rougeur limités au site de la morsure et ne provoque pas de dommages majeurs.

Un solenodonte en Pedernales (Photo : Marvin del Cid)

11. Solenodon, Solenodon paradoxus

Mammifère nocturne endémique de l’île, c’est un véritable fossile vivant. Contrairement à l’ornithorynque mâle, qui possède un dard sur les pattes arrière, et à certaines musaraignes, qui ont une salive toxique, le solénodon est le seul animal capable d’injecter du venin grâce à des dents spéciales, creuses et semblables à des serpents.

Il les utilise pour chasser les insectes et pour se battre avec d’autres mâles pour obtenir des partenaires. Le venin n’est pas mortel pour les humains, mais il peut provoquer de fortes douleurs et infecter facilement la plaie. (Note de la rédaction : le chrysomèle est en danger d’extinction, il ne reste que quelques individus. De nombreux ennemis et un habitat en diminution contribuent à son extinction).

Una cacata en Sierra de Bahoruco (Photo : Marvin del Cid)

10. Tarantule ou araignée

Cette mygale est un arachnide originaire des Caraïbes. Bien qu’elle puisse projeter des poils urticants depuis son abdomen pour se défendre contre ses prédateurs, elle utilise presque exclusivement ses crocs acérés pour chasser, en injectant à sa proie un venin qui la paralyse et décompose ses tissus. Sa morsure est rarement nocive pour l’homme, mais elle peut provoquer des irritations et des gonflements.

Ils sont d’excellents animaux de compagnie, à condition d’être bien soignés et traités.

Un scorpion dans la Bahía de las Águilas (Photo : Marvin del Cid)

9. Scorpion

Il existe 44 espèces de scorpions connues sur l’île, dont 42 sont endémiques.

Ils sont nocturnes et se trouvent facilement sous les feuilles, les pierres, les troncs d’arbres creux et cachés dans les maisons dans les zones sombres. Ils ont un dard avec du venin au bout de leur queue qu’ils utilisent pour chasser et se défendre. La piqûre chez les humains de notre espèce n’est pas mortelle, mais peut être très douloureuse et ne nécessite pas de traitement. Leur venin est étudié par l’industrie pharmaceutique.

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Sur cette photo, on peut voir les crocs à l’arrière de la mâchoire (photo : Robert Ortíz).

8. Couleuvre d’esculape, Haitiophis anomalus

Avec une longueur de plus de deux mètres et malgré son apparence de cobra lorsqu’elle montre son capuchon, cette couleuvre endémique n’est pas dangereuse pour l’homme. Il peut certes injecter du venin, mais c’est difficile car ses crocs se trouvent à l’arrière de sa mâchoire. S’il mord un être humain, une infection secondaire est plus fréquente. Elle est présente à Neyba et Pedernales, son habitat principal étant l’île de Beata. On ne la voit que rarement et elle est en danger d’extinction.

Raie pastenague (photo : Wikipedia)

7. La raie pastenague américaine, Dasyatis americana

Ce poisson plat vit dans les eaux tropicales et subtropicales de l’Atlantique et des Caraïbes. Elle reste généralement immobile, partiellement enfouie dans le sable dans les eaux peu profondes. Elle possède un aiguillon à la base de la queue qu’elle utilise pour se défendre. Elle pique l’homme lorsqu’il marche accidentellement sur elle et enfonce son dard dans le pied ou la jambe. La blessure est profonde et extrêmement douloureuse, de nombreuses personnes sont victimes d’évanouissements et l’effet du venin peut durer plus de six heures. Si un morceau de l’épine reste dans la plaie, celle-ci peut s’infecter. Le seul traitement consiste à plonger la jambe dans de l’eau chaude afin de neutraliser le venin non mortel.

Il est recommandé de patauger dans le sable pour ne pas marcher dessus.

Poisson-lion / Redfish (Photo : Guillermo Ricart)

6. Poisson-lion, Pterois antennata – Les espèces invasives

et voraces se rencontrent partout sur l’île, à différentes profondeurs. Ce poisson nocturne n’est généralement pas agressif, mais pour se défendre, il utilise les longues épines de ses nageoires dorsale, ventrale et anale, qui sont munies de glandes à venin pouvant provoquer de grandes douleurs, une paralysie respiratoire, une insuffisance cardiaque et de la fièvre lorsque la situation se complique. Sa chair est comestible et il est recommandé d’enlever soigneusement toutes les épines toxiques avant de la préparer.

Un pepsis (photo : Wikipedia)

5. Mata cacata, Pepsis ruficornis

Une guêpe parasite de couleur bleu-noir qui utilise les tarentules comme hôtes pour ses larves. Bien qu’elle ne soit pas agressive envers l’homme, son dard est considéré comme l’un des plus douloureux selon l’indice de Schmidt, avec une intensité de 4 sur 4, comparé au dard de la fourmi boule d’Amérique du Sud.

Loxosceles caribbaea à Porto Rico (source Wikidata / Sclérotique)

4. Araignée à deux colonnes, Loxosceles caribbaea

Largement répandue en Amérique avec plus de 40 espèces identifiées. Elle est considérée comme très dangereuse en raison de son venin cytotoxique (qui détruit les cellules), qui peut entraîner des blessures graves ou la mort chez les jeunes enfants ou les personnes âgées fragiles. Son venin peut être 15 fois plus toxique que celui d’un cobra et 10 fois plus puissant qu’une brûlure par acide sulfurique. De plus, leur venin a un fort pouvoir de pénétration dans le foie et les voies biliaires.

Ils aiment se cacher dans les coins et recoins sombres des maisons, il faut donc toujours vérifier avant de déplacer les meubles et autres objets.

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3. Veuve noire et veuve brune

La veuve noire américaine (Latrodectus mactans) est une espèce d’araignée aranéomorphe originaire du continent et appartenant à la famille des Theridiidae. Les veuves noires ne sont pas agressives et n’ont pas d’instinct de morsure ; elles sont timides, sédentaires, solitaires, cannibales et nocturnes. Leur venin est neurotoxique, c’est-à-dire qu’il bloque la transmission de l’influx nerveux, paralyse le système nerveux central et provoque de fortes douleurs musculaires. Lorsque la veuve noire est pressée contre la peau humaine, elle réagit naturellement en mordant pour se défendre.

Le venin de cette araignée est certes dangereux, mais rarement mortel. Si elle est traitée correctement et à temps, la victime se rétablit complètement.

L’araignée veuve brune (Latrodectus geometricus) est une espèce cosmopolite que l’on trouve dans différentes parties du monde, mais certains scientifiques pensent qu’elle est originaire d’Afrique du Sud. On la trouve principalement dans les zones tropicales et les bâtiments. On la trouve dans de nombreuses régions des États-Unis, d’Amérique centrale et du Sud, d’Afrique, d’Asie, d’Australie et de certaines îles des Caraïbes.

Cette araignée possède un venin neurotoxique qu’elle utilise pour tuer ses proies et se défendre, mais comme les autres espèces, elle n’est pas agressive et évite de mordre les humains. Cette espèce n’injecte que très peu de venin à l’homme (environ 0,43 mg/kg) et les effets secondaires comprennent généralement une légère douleur et une rougeur au niveau de la morsure.

Poisson-globe (Photo : Guillermo Ricart)

2. Poisson-globe

Ce poisson est appelé ainsi parce qu’il se gonfle lorsqu’il se sent menacé. Il vit dans les eaux tropicales et subtropicales du monde entier.

Son venin contient de la tétrodotoxine, l’une des neurotoxines les plus puissantes décrites, qui est environ 1200 fois plus toxique pour l’homme que le cyanure. Un seul poisson-globe contient suffisamment de tétrodotoxine pour tuer 30 adultes, et il n’existe pas d’antidote connu.

Mais il ne faut pas avoir peur de ce poisson, il ne mord pas et ne pique pas, il n’est toxique que lorsqu’il est consommé.

Au Japon, c’est un mets délicat, connu sous le nom de fugu, qui ne peut être préparé que par un cuisinier expérimenté, car une mauvaise découpe peut entraîner la mort du client.

Frégate portugaise (photo : Wikipedia)

1. Frégate portugaise ou fausse méduse, Physalia physalis

Espèce d’hydrozoaire siphonophore que l’on trouve dans toutes les eaux chaudes du monde. Le venin de la méduse frégate portugaise, qui est en fait une colonie d’animaux, a des effets neurotoxiques, cytotoxiques et cardiotoxiques et provoque de fortes douleurs et des taches semblables à des brûlures. Si la zone touchée est très étendue, un choc anaphylactique peut se produire et entraîner la mort.

Les rencontres sont très rares, bien que des observations aient été rapportées dans différentes régions du pays.

La méduse a une sorte de « voile » gélatineuse d’environ 30 centimètres de long qui dépasse de l’eau, avec de longs tentacules qui peuvent atteindre 10 mètres de long et qui sont munis de capsules de piqûre qui, lorsqu’elles sont stimulées par la proie, libèrent des toxines.

En cas de piqûre, il faut immédiatement consulter un médecin.

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